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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 13:40

Bonjour à tous,

Vous vous dites, « tiens c’est pas Elise, ni Benjamin. Alors c’est qui ce c... qui vient pourrir leur blog. Ça, c’est encore un coup des flamands ». Et c’est bien normal, j’aurais dit pareil.

Alors voilà, je vous explique. Elise et Benjamin ont eu une idée (vous remarquerez que je n’ai pas dit une bonne idée..). Ils m’ont demandé, aux vues des critiques dithyrambiques qui leurs sont revenues au sujet de ma candidature officielle pour le poste de parrain de leur aventure (c’est pas moi qui le dis, c’est télérama), de conclure leur séjour par un résumé de leur périple.

Mais moi, ça m’arrange pas. Et ce pour deux choses. 

La première, pour ceux qui ne le savent pas, je suis fonctionnaire de l’éducation nationale (française, pas belge, faut pas déconner non plus !). Autrement dit, quand mes heures sont finies, j’ai pas pour habitude de me surcharger de boulot, mes weekends de 5 jours étant déjà assez courts (comme disait Coluche, la seule chose qui n’est pas assurée chez les fonctionnaires, c’est la pendule, parce que tout le monde a le nez dessus). Et voilà qu’on me demande de bosser en plus. Mais bon, pour faire le mec à la cool, je fais l’effort, mais c’est dur… Mais je fais l’effort !

La deuxième chose, et là c’est délicat, c’est que pour faire un résumé de leur voyage, il faut avoir tout bien lu leur blog. Alors bon, au début je suivais avec assiduité leurs aventures. Mais le problème c’est que Elise fait des phrases beaucoup trop longues (on va pas se mentir Benjamin, je sais que c’est pas toi !), et ça me prend du temps de bien comprendre, alors je prends du retard. Du coup quand ils m’ont demandé ce résumé le 22 novembre, j’en étais à l’article du 5 février. Au passage, l’ile de Chiloé, ça a l’air sympa.

Arrivé à ce constat, trois choix s’offrent à moi. Faire le mort, et attendre qu’ils reviennent en disant que je n’ai jamais reçu leur proposition (machinalement, c’est la première idée qui m’est venue) , lire tout leur blog en 5 jours pour faire un vrai bon résumé (idée très vite écartée), ou leur inventer un périple. C’est cette dernière proposition qui a été retenue par le conseil supérieur du bien être de moi-même. 

J’ai donc l’honneur de vous présenter, le résumé du vrai faux périple de Benjamin et Elise.

 

Un an en Australie, par Benjamin et Elise.

 

Après plus de 17 heures de vol, vous voilà donc arrivés à l’aéroport international de Sydney le 13 janvier. Et déjà, les images donnent le tournis. Un aéroport immense, avec pleins d’avions qui décollent et atterrissent sans arrêt, et à l’intérieur, des milliers de personnes qui attendent. Les photos sont réellement impressionnantes, et c’est là qu’on se rend vraiment compte de ce que l’être humain est capable de réaliser. Vous passez donc une semaine à Sydney, son opéra, ses quartiers d’affaires, et ses surfeurs blonds. Vous faites la connaissance de John et Kate, dit Johnny et Katy, les heureux propriétaires d’une auberge de jeunesse avec vue sur la baie qui vous feront visiter les quartiers les plus pittoresques de cette ville aux multiples visages ! Vous en profitez également pour peaufiner votre carnet de route pour l’année australienne à venir. J’ai pu me procurer un document exclusif, grâce auquel on se rend compte de l’organisation qu’il vous a fallu pour profiter au maximum de vos vacances. Au passage, merci à Felindra, la femme de chambre de l’auberge qui a bravé tous les dangers pour me transmettre cette carte.

 

 carte australie


Après avoir passé cinq jours persuadé que vous aviez visité la capitale australienne, et considérant que Sydney n’a plus rien à vous offrir, vous prenez la direction de Brisbane sans payer votre chambre à Johnny et Katy qui lanceront un mandat d’arrêt international contre vous. Heureusement, après avoir réglé les 23 dollars qu’ils vous réclamaient, la plainte sera retirée. 

Vous faites donc du stop pour faire les 935 kilomètres qui vous séparent de votre prochain point de chute. Vous êtes accueillis dans le van de Joël et Marie, deux français qui comme vous sont en soif de découverte. Très vite le courant passe entre vous et pendant un temps, vos vacances ne se feront pas à deux mais à quatre. 


van 

Le van de Joël et Marie..


Vous avalez donc les kilomètres en compagnie de vos nouveaux amis, et au bout de trois jours, vous arrivez à Brisbane. Vous y passez une semaine magnifique, et vous vous entendez tellement bien avec Joël et Marie, que vous envisagez même de passer l’année ensemble. Malheureusement, un incendie malencontreux dans le van dû à une chaussette humide oubliée par Benjamin sur un réchaud hors d’âge mettra fin à cette amitié aussi sincère qu’éphémère. Penauds, vous prenez le train direction Darwin, après avoir fait les démarches nécessaires pour faire rapatrier les corps en France.

 

      flic« Darwin, terminus of this train! ». C’est le message qui vous réveille après 5 jours de trajet, de sandwichs triangle et de coca pas frais.  Vous prenez la décision de rester quelques temps dans cette ville, avant de partir découvrir la vie sauvage australienne. Pour faire des économies, vous décidez de planter votre tente dans un parc à l’extérieur de la ville. Très agréable, calme et reposant, vous vous sentez en harmonie avec ce lieu magique. Mais ce que vous aviez pris pour une forêt quelconque est en fait une réserve naturelle, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1965, qui abrite les derniers spécimens d’une espèce florale en voie d’extinction. Et vous tombez des nues, lorsqu’un soir, revenant à votre campement, vous trouvez la police et le SWAT australien entourant votre tente. L’information sera relayée par les médias du monde entier, et le 20 février, Itélé ouvrira son journal par cette information « Les autorités australiennes et les services secrets de l’UNESCO (si si ça existe) recherchent un couple de francophone suspecté d’être les responsables de l’extinction de la Gossypium sturtianum, emblème du Territoire du Nord ». Sans faire de bruit, vous vous rachetez le matériel nécessaire à votre voyage et partez à l’intérieur des terres australiennes. 

Elise fut ravie du bouquet que Benjamin lui a ramassé. L’Australie moins..

 

 fleur

 

Les recherches continuent du coté de Darwin.

 

Décidemment, le sort s’acharne ! Mais toujours plein d’entrain, vous ne baissez pas les bras, bien décidés à passer la plus belle année de votre vie, et vous commencez à vous enfoncer dans l’Australie profonde. Vous tombez sur des paysages magnifiques, passant du désert et ses décors dignes de monument valley, jusqu’aux côtes de l’océan indien. Ces trois mois se passent bien pour vous, et vous commencez à vous dire que les mésaventures du début de séjour ne sont que de vieux souvenirs qui vous feront rire d’ici quelques temps. Durant une halte à Perth, vous achetez deux 103 SPX pour aller seuls dans des endroits encore plus reculés et ainsi trouver l’authenticité du territoire australien. 


 paysage


Mais là, patatras ! Alors que le séjour se passe merveilleusement bien, Elise fait la boulette du séjour. Peut-être trop sûrs de vous, vous arrivez dans une réserve aborigène. Elle prend pour un mur destiné à écrire des messages de soutien au peuple aborigène ce qui est en fait un sanctuaire vieux de plus de 45 000 ans, et décide de laisser la trace de son passage dans ce lieu  chargé d’histoire :


 super

Les autochtones, très énervés (on les comprend), vous arrêtent à la frontière de leur territoire, et organisent un procès pour « dégradation de lieu de culte, et atteinte à la culture aborigène ». 

Durant le procès, Elise se défendra en disant « j’avais pris les inscriptions pour des dessins d’enfants », phrase qui rajoutera de l’huile sur le feu entre vous et le peuple aborigène. Au terme des six semaines de procès, la sentence tombe le 30 mai 2012 : confiscation des deux 103 SPX, et 8 mois de détention pour, je cite « être les touristes les plus cons du monde ». Vous essayerez bien de contacter Europe assistance, mais le réseau ne passe pas dans les montagnes. Vous prenez donc votre mal en patience, enfermés dans 5 m², à manger des branches d’eucalyptus. Votre seul compagnon d’infortune sera Kiki, un petit koala qui lui a pris trois ans pour avoir uriné sur la fille du chef du village. La cohabitation se passe plutôt bien entre Kiki et vous. Finalement vous positivez en vous disant que cette expérience vous permet de resserrer les liens de votre couple. 


kiki

 R.I.P Kiki


Au bout de 6 mois, lassés par les plaintes de Benjamin (« S’il vous plait, Kiki il me mange tout mon repas »), les aborigènes décident de vous libérer deux mois avant la fin de votre peine. Le 23 novembre, enfin libres, vous repartez vers votre point de départ afin de préparer votre retour dans l’hexagone, en ayant pris soin de laisser vos coordonnées à Kiki.

Malgré toutes vos mésaventures, vous garderez un souvenir impérissable de votre année passée loin de l’Europe, et vous restez motivés à repartir et découvrir de nouveaux paysages. Prochain étape : L’Amérique du sud !

 

Voilà, j’ai fini ce résumé d’une épopée qui n’a absolument pas eu lieu, je suis crevé et je pense me mettre en arrêt un jour ou deux pour récupérer. 

Je remercie les trois personnes ayant eu le courage d’aller au bout de ce texte, et je tiens à vous dire, Benjamin et Elise, qu’il nous tarde à tous de vous revoir ! L’Amérique vous a gardé trop longtemps, à nous de profiter de vous désormais !

 

 

nous

 Autres 0299

Pour finir, les deux belles têtes de vainqueur !!

 

David

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commentaires

M
Alors là.... J'adore cette épopée loufoque.... Quand est ce que Kiki vient en vacances?
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